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Récit de notre aventure ; la Transat Paprec 2025










« ROUGH »
« ROUGH » en écossais c’est « rude, agité ». En un mot, en deux photos, ma course transatlantique Paprec 2025 est résumée.
Mon récit de régate, encore à chaud, depuis la Guadeloupe.
(Temps de lecture 15 minutes).
Après 18 jours et 19 nuits au large, 20 heures, 2 minutes et 56 secondes, à seulement 35 secondes des 3èmes, à seulement 3 minutes et 24 secondes des 2èmes, à 46 minutes des premiers, avec Catherine Hunt, nous avons rallié Concarneau à Saint-Barthélemy en 4ème position, après avoir navigué en tête puis avoir connu des problèmes incommensurables que nous avons finalement résolu grâce à notre ténacité, pour venir mourir au pied du podium avec notre « will », notre volonté. La Transat Paprec a été un ascenseur émotionnel à nul autre pareil, une aventure humaine et sportive hors norme.
Cette régate de presque trois semaines, c’est aussi notre histoire, celle de deux jeunes, une Ecossaise de 26 ans et un Français de 24 ans qui se connaissaient un peu, mais qui ont fini de faire connaissance sur un bateau de 10 mètres de long, dans un loft intérieur de 6 m2 toujours trempé, avec un balcon extérieur à l’arrière de 5 m2, sans s’être lavé, en étant passé par tous les stades « up and down ».
EXIGENCE
J’avais croisé Cat’ à Lorient entre ses multiples allers-retours avec Southampton ou Londres où elle continue ses études d’urgentiste ambulancière. La voile, c'est aussi sa passion. Elle a débuté en dériveur au nord de l’Ecosse dans la région de Lake District avec sa sœur jumelle. A Lorient, beaucoup d’Anglo-saxons viennent pour participer à des régates. Le premier contact avec Cat', l’an passé, a été fluide et surtout carré, mature, pas compliqué, franc du collier : comme j’aime. Je parle la langue de Shakespeare, elle ne parle pas celle de Molière. J’ai fait l’effort. Je l’ai trouvée rayonnante, avenante, ouverte d’esprit, sérieuse, déterminée et, surtout : aussi exigeante que moi, dure avec elle-même. Je me suis dit que c’était la personne adéquate pour cette Transat en double mixte par rapport à l’ouverture de mon projet. Que je pourrais en profiter pour m’améliorer aussi sur la maîtrise du vocabulaire spécifique en anglais. C’est la langue internationale en voile où de multiples nations se croisent. Mon passé en dériveur dans le monde entier, que ce soit en Australie, en Inde, en Europe, mais aussi pour ma préparation hivernale à vélo en Thaïlande par exemple, m’a ouvert l’esprit sur la nécessité d’être bilingue. Nous avons signé un contrat rigoureux et exhaustif en décembre, professionnel. Les co-skippers sont rémunérés pour ce genre de transat, et les associations entre le propriétaire du bateau et le co-skipper sont contractuelles pour la majorité des équipages. Il faut le savoir.
EFFORTS A TERRE ET EN MER
Nous avons établi un calendrier clair, « square », avec plusieurs allers-retours pour elle, quatre blocs et périodes d’entraînement entre janvier et mars, un mois d’avril où j’ai navigué seul pour préparer la Solo Guy Cotten, puis un dernier long bloc avant la transat de 15 jours. La préparation a donc commencé dès la mi-janvier par un convoyage entre Le port du Légué, où mon bateau sortait de son hivernage, et Lorient La Base, mon centre d’entraînement. Nous avons tout de suite été mis dans l’ambiance « ROUGH ». Nous sommes arrivés transis de froid. Ensuite, pendant trois mois, nous avons (bien) bossé : des sorties longues, d’autres courtes et spécifiques, de la météo... nous avons aussi soigné l’avitaillement. Cat’ est végétarienne. Nanti de ma première expérience sur la Transat Paprec en 2023, nous avons aussi essayé, avec Simon, de préparer le bateau au mieux. J’ai acheté des voiles neuves. On dit que pour devenir millionnaire, dans le milieu, il suffit de commencer milliardaire. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Je vais chercher mes partenaires. Cat’ avait déjà un excellent background en voile et barre bien. Nous avons fait des sorties peu ordinaires. Comme un aller-retour à Brest en Figaro pour que Cat’ fasse un test d’effort au centre hospitalier, en unité de médecine du sport, obligatoire pour participer à la transat. Nous avons aussi pédalé ensemble pour nous préparer physiquement, et pendant tout ce temps nous vivions en colocation à Lorient. WE ALL LIVE IN A YELLOW
SUBMARINE
Au départ de Concarneau nous avons fait des choses simples, sans prendre de risque. Comme beaucoup, pour rester en tête, nous avons trop peu dormi et nous nous sommes mis dans le rouge d’entrée de jeu. On était pointés en tête au bout de trois jours. Tout le monde avait peur qu’au Cap Finisterre, en Espagne, un groupe s’échappe et que cela « parte par l’avant ». On passe les Canaries bien placés, à 8 milles du premier équipage. A ce moment-là, avec la fatigue, tout était déjà ROUGH. Le ton qu’on employait, on ne s’entendait pas forcément sur le bateau, au propre et au figuré, même en se parlant fort à cause du bruit. Je suis un peu sourd, ma mère parle la langue des signes, moi pas. Nos exigences et nos caractères se sont entrechoqués. Rien n’était évident. Mais on ne lâchait rien ni l'un ni l'autre, comme on dit. Nous avions la même ambition qui ne nous quittait pas : gagner. J’ai beaucoup barré la nuit car je voyais mieux, aussi par vent fort, le temps que Cat’ prenne confiance en elle. Cela a été long pour qu’elle comprenne que je n’étais que fier d’elle, qu’aucun de mes mots plus ou moins bien perçus malgré leur ton en franglais n’était négatif, que je n’étais pas déçu d’elle comme elle avait tendance à le penser parfois, mais que je m'exprimais ainsi uniquement pour faire avancer le bateau, choisir la bonne option, même ROUGH. Il a fallu 15 jours et attendre le final pour être enfin confiants et bienveillants entre nous et sourire à nouveau, accordés. Nous avions eu un seul moment d’euphorie relative : quand nous avons croisé un sous-marin suivi d’une soirée avec des dauphins qui nous ont accompagnés des heures. On s’est dit qu’on n’était pas si mal, enfin dans la contemplation, en oubliant nos stress. Et puis on voyait qu’on allait vite, avec cinq échappés, devant, presque rassurés ce soir-là. On « matchait » les meilleurs, on les challengeait. On allait vers des quarts un peu plus normaux de 2h30. Cela n’a pas duré.
PATATRAS
De nuit, notre « aérien » ( la girouette en haut du mât reliée à notre ordinateur) s’est déconnecté. Le pilote automatique n’était plus guidé. On ne voyait rien, ni la mer devenue violente, ni les nuages, on ne savait plus. Nightmare. Sans repères, avec des vents de 25 à 30 nœuds, se concentrer sur un cap au compas était quasi impossible. On a tenu un temps mais on a troué le grand spinnaker neuf pris dans le génois. On a manœuvré, mis le petit spinnaker. Cat’ est montée de nuit au mât, à 13 mètres de haut, avec une houle de 3,5 mètres. Elle s’est fait peur. Fatigue. Effroi. On a décidé de dormir un peu deux heures chacun, de ne plus faire une nouvelle nuit blanche pour attaquer les réparations et faire le point… de jour. Cat', en anglais, ça veut dire chat. Elle a remonté ses 60 kilos là-haut. Vertiges. J’ai stabilisé à la barre avec mes 77 kilos. On a réparé, mais rage against the machine : succession d’ennuis, des bouts ont lâché sur le « bout dehors ». On a perdu au bas mot 12 heures en dehors de l’axe du vent et du temps si chèrement gagné. Cerveau au ralenti, quasi déprimés tous les deux. On s’en voulait à soi, mais on en voulait presque autant à l’autre. Le ton est monté. Forcément. On a été éjectés de la tête de flotte, loin. Le bateau Région Normandie qui était avec nous devant, a connu aussi des avaries et a préféré faire demi-tour, abandonner. On s’est repris, malgré l’atmosphère lourde et tendue, ROUGH. Nous avons alors eu la force d’en parler et de faire des choses rationnelles pour retrouver progressivement le bon mood. C’est dans les bas-fonds qu’on pousse les hauts cris. C’est parfois nécessaire.
PATIENCE
J’ai convaincu Cat’ de patienter. Je lui ai redis ma fierté. Elle est montée au mât deux fois. Elle a passé plus de douze heures au fond de la cale à genoux pour coudre, avec le mal de mer, notre spi numéro 2 qui s’était bien évidemment aussi déchiré sur deux fois 10 mètres. Elle a barré de mieux en mieux. On a réparé aussi la grand-voile esquintée. On s’est ensuite ménagés mutuellement. On a eu l’intelligence de se dire qu’on était éreintés. On a ravalé notre fierté pour être rigoureux, pragmatiques, redevenir lucides et analyser la situation, aller de l’avant. J’ai ravalé ma salive de skipper entrepreneur, un statut vraiment dur, en me disant que les plus de 15 000 euros de dégâts matériels apparents allaient représenter encore beaucoup d’énergie et de travail à terre. On est revenus, lentement, sûrement. Dominique Vittet, notre météorologue, nous avait bien parlé au départ des bulles sans vent. J’ai eu alors l’impression de passer un step dans ma manière de naviguer. Enfin en confiance, relâché, pro-actif. A cause des lignes de grains qui se formaient, on a tenté deux fois des coups de poker (relatifs et assumés, tactiques) avec des décalages au nord, avec nos voiles rafistolées au Grey Tape. La voile est aussi un jeu. On a quitté la meute, on a rejoint le bateau Cap’ Saint Barth. J’ai pensé à tous les gens qui nous suivent, à mes partenaires. On s’est appliqué. On s’est sorti des vacuum en s’approchant des grains, en jouant avec les shifts de vent. Certains sont restés encalminés. On a eu des frissons. Fiers d’être nous, rassérénés, on a poussé le bateau, on est restés sur le mode « engagés » qui nous ressemble de fait. J’ai si peu dormi. J’ai calculé. 60 heures au total en 19 jours, moins de 3 heures par tranche de 24 heures.
Du ROUGH à l’allégresse
La sensation de revenir « pour la gagne » a été extraordinaire. On avait pris 120 milles de retard en un jour, une longueur de Bretagne. On a revu à l’AIS tous les bateaux un par un en une semaine, en ne restant jamais dans leur axe. Au plus court avec un bord rapprochant – c’est technique-. Ne restaient plus que les sargasses, les algues, à évacuer. Ce n’était rien par rapport à ce qu’on avait enduré et évacué dans le cerveau. Même s’il a fallu aussi réparer la « corde à nœuds » ( pas dans la tête) qui sert à ça, on a fait des dizaines d’aller-retours de l’avant à l’arrière du bateau, presque dans la bonne humeur. Cat’ est devenue experte. Les quatre dernières heures elle a dû en faire presque 200 quand j’ai barré pour le grand final. On s’est retrouvés bord à bord avec deux bateaux dont « Cap’ Saint Barth » à l’approche de l’île. On a été pointés 2èmes à 7 milles de l’arrivée ! L’adrénaline au taquet avec un sentiment d’allégresse et quelque part de récompense. Certains ont plié les ailes, nerveusement, physiquement, techniquement, tactiquement. Nous sans doute un peu moins qu’eux. « Décrochons la lune » est passé un peu devant, avec cette athlète russe qui en a vu de toutes les couleurs dans sa vie. Tous les bateaux accompagnateurs sont arrivés voir notre lutte pour le podium. Cindy en autochtone de l’île avec sa parfaite connaissance des cailloux a mis sa quille là où je n’aurais pas mis mon étrave de peur de talonner. Bien joué ! Elle finit 30 secondes devant nous au petit matin, acclamée par ses supporters, sa famille. Nous sommes 4émes quasiment sur le podium. Nous étions 19 bateaux avec toutes les pointures expérimentées, le haut du panier. C’est presque aussi bien que ma victoire en 2022 sur la Sardinha Cup, en double aussi, sur les deux étapes de 5 jours entre Saint Gilles Croix de Vie et Figuera da foz au Portugal, contre les 22 meilleurs équipages de l’époque. Les réussites sportives sont bien moins nombreuses que les déceptions, en voile. Il faut le savoir.
COMPLÉMENT, COMPLÉTUDE
Nous avons été de fait avec Cat’ complémentaires. J’ai l’impression d’avoir fait une solo Concarneau de deux jours en mars mais pendant 18 jours en mai ! On a eu le sentiment d’être en Bretagne tout ce temps, pas dans l’Atlantique ni dans l'alizé censé être un vent chaud soufflant d'est en ouest de façon régulière. Alizé mon œil, routage mon oeil. Tout le monde l’a dit : ROUGH. On a mis le ciré tous les jours, on a vécu dans l’eau qui tombait du ciel si souvent et qui a tout pénétré. On a économisé sur le petit réchaud à gaz pour que Cat’ puisse boire ses cafés que je ne bois pas. J’ai mangé froid. On a manqué un peu de snack sucrés pour nous réconforter. On a fait chacun des concessions. J’ai entendu Cat’ pester sur le Français stressé et pas fun que je suis sur un bateau ( je traduis mal…). Au final un sentiment d’amitié profonde s’est construit. C’était une transat performance où nous sommes constamment restés concentrés. Les quatre derniers jours sont passés extrêmement vite. La notion de temps a souvent été complètement déformée, c'était parfois long dans les moments durs, parfois qualitatif et court à la fin. Nous allons donc nous revoir en-dehors du bateau, en Ecosse, version plus fun. Se sortir ensemble de la difficulté nous a liés, définitivement. ET
MAINTENANT, AND NOW ?
J’ai bien senti par ailleurs la connivence et la ferveur que notre régate a provoqué à terre. C’est délicieux ce partage. La voile à suivre, c’est bien, non ? Tous ces gens qui nous ont soutenus, ça a contribué à notre réussite, cela nous a donné de la force. Une fois posé le pied à terre, je n’ai eu qu’une envie : souffler, être dans le calme, la sérénité, avec mon amie venue me retrouver et avec Cat’, sans stresser, enfin. Je n’ai pas eu envie de boire du rhum, je bois peu, ni de faire la fête. Là aussi je me suis senti un peu en décalage. Je me suis accompli en tant que marin et beaucoup de gens l’ont vu et compris. J’ai encore passé un cran, évolué. J’étais prêt, malgré ma jeunesse. Je me sens également prêt pour une campagne vers le Vendée Globe en 2028, sur un plus grand bateau. Je le sais. C’est mon défi et je vais assurer. On m’a dit que c’était un peu le même rythme, « en plus humide » pour nous, qui plus est par rapport à un Imoca. Le problème n’est plus de combien de temps passer sur l’eau, mais dans quelles conditions.
Je vais enchaîner presque sans répit avec le Tour de Bretagne en double en juin, faire quelques régates sur d’autres supports que Le figaro 3, et préparer La solitaire de septembre.
Celle-là, il faudra bien qu’elle me sourie. Si j’ai la même confiance en moi que sur La Paprec, cela ira.
Je vais continuer de travailler sur mon projet Vendée Globe afin qu’il démarre le plus tôt possible.
A BIENTÔT !
Avec émotion je vous dis un grand, un gros, un sincère MERCI, à vous toutes et à vous tous.
Je vous remercie tous pour votre soutien pendant cette épreuve encore riche en ascenseurs émotionnels !
La voile ce n'est pas que de l'émotion et de la pression, c'est également un sport mécanique. Il a suffit d'un petit incident pour dérégler mon couple homme-machine et pour devenir moins performant pour la fin de course qui me tenait tant à cœur. (Pour couronner ce dérèglement je suis entré comme d'autres concurrents dans une zone interdite. J'ai comme eux été pénalisé de 15min) je termine finalement 18eme de la Solo Guy Cotten au classement officiel, loin du top classement que j'espérais. Je dois encore m'appliquer, moins être pressé de réussir peut-être.
Je suis déjà tourné vers la Transat Paprec en double mixte qui arrive vite, départ le 20 avril encore de Concarneau vers Saint-Barthélemy pour une vingtaine de jours en mer en compétition avec Catherine Hunt ma coéquipière anglaise. C'est une battante, posée. J'espère vous voir sur les pontons lors du village départ la semaine qui précède. Merci encore !
Solo Guy Cotten 2025
À seulement une semaine de la première course de la saison, nous vous dévoilons le programme pour 2025 !
Une année prometteuse et diversifiée attend Maël, qui aura l'opportunité de performer aussi bien en solo qu'en double, lors de régates côtières et au large, avec une troisième transatlantique prévue pour le mois de mai.
Pas de pause, les entraînements sont nombreux, mais la motivation de bien faire est plus forte que jamais.
Rendez-vous donc la semaine prochaine à Concarneau pour la Solo Guy Cotten !
Programme saison 2025
🇫🇷 COMMUNIQUE – PRESS RELEASE
CATHERINE HUNT & MAEL GARNIER coéquipiers pour La Transat Paprec 2025 en double mixte.
Qui est Catherine HUNT ?
« Cat » est un marin britannique de 26 ans, née en Écosse. Elle est d’ailleurs une fervente supportrice de l’équipe d’Ecosse de rugby sur le tournoi des six nations. Elle a d’abord grandi au nord dans la région de Lake District où elle a commencé le dériveur en compétition. Puis Cat a déménagé sur la côte sud du Royaume-Uni pour étudier les sciences biomédicales à l'université de Southampton. Elle a alors commencé à naviguer au large et à régater en mer sur de grands bateaux et en équipage. Cat complète actuellement sa formation professionnelle pour devenir urgentiste au service ambulancier toujours dans le domaine paramédical, mais à Londres. Elle jongle donc avec ses études et la voile. Elle fait des allers-retours pour s’entrainer à Lorient avec Maël. Cat a déjà parcouru plus de 25 000 milles en course au large en équipage en tant que skipper ou comme équipière ou bien en double. Cat a participé à trois éditions de la célèbre épreuve Fastnet, à la Middle Sea Race, à la Caraïbes 600 et à The Ocean race Europ. Elle a également effectué deux saisons sur le circuit Swan50. Cat n'est pas étrangère à la classe Figaro. Elle détient le record d'Irlande en double, elle a remporté les championnats d'Europe féminin en 2023 et le Fastnet 2021 en Figaro3. La transat Paprec sera la troisième régate transatlantique de Cat en compétition mais ce sera sa première en double et en classe Figaro3. L'objectif de Cat pour cette course pour laquelle elle s’entraine dur depuis janvier avec Maël est de construire un projet solide pour une Transat Paprec 2025 professionnelle et performante avec les partenaires et le bateau Selencia-Cerfrance.
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🇬🇧 PRESS RELEASE - COMMUNIQUE
CATHERINE HUNT & MAEL GARNIER teammates for La Transat Paprec 2025 (mixed-doubles)
Who is Catherine HUNT ?
« Cat » is a 26-year old British Short Handed Sailor, born is Scotland, raised in the Lake District where she sailed dinghies competitively. Cat moved to the South Coast of theUK to study Biomedical Science at the university of Southampton, where she began racing in larger boats. Cat is currently training to be a paramedic with LondonAmbulance Service alongside her sailing. Cat has over 25 000 miles of offshore racing experience both double-handed and as anavigator for fully crewed teams. Cat has 3 fastnet races, middle sea races, Caribbean 600 and The Ocean race Europe tour under her belt, as well as 2 seasons navigating
inshore on the swan50 circuit. Cat is no stranger to the figaro class, she holds the double handed round Ireland record, she won the womens Europeans in 2023 and the Fastnet 2021 in the figaro III.
Whilst La Transat Paprec will be Cat's 3rd Transatlantic Race, it will be her first double handed and in the Figaro class. Cat's goal for this campaign, she trains hard in Lorient with Maël, is to build a strong partnership with him and his team, for a successful Transat Paprec 2025 with their boat Selencia-Cerfrance.
Transat Paprec
En route pour une nouvelle aventure. Cette fois-ci, c'est bel et bien sur terre pour pouvoir reprendre la mer avec ambition.
Maël s’est lancé un défi audacieux : parcourir les routes de France à vélo pour rassembler un maximum d’agences Cerfrance.
Au programme, plus de 50 agences visitées et 3 400 km à travers le pays dans les semaines à venir, dans le but de fédérer autour d’un projet commun : le Vendée Globe 2028.
Avec détermination, Maël vise à participer au prochain Vendée Globe sous les couleurs de partenaires engagés, partageant les mêmes valeurs que ce projet porteur de sens.
Découvrez un aperçu vidéo de cette première journée pluvieuse où Maël a quitté Quaëdypre pour rejoindre Berck, en passant par Ardres et Isques soit 120km.
Cerfrance Tour
Vendée Globe 2024
Le Vendée Globe, cette course légendaire qui fait rêver tous les grands marins, a donné son coup d’envoi le dimanche 10 novembre 2024.
Pendant trois semaines, Maël a eu l’opportunité unique de plonger au cœur de cette ambiance si particulière.
Sur les pontons, il a partagé ses connaissances avec les visiteurs ainsi qu’avec les partenaires de passage aux Sables-d’Olonne.
Le jour du départ, soutenir notre amie Violette Dorange était une évidence, mêlant émotion et excitation. Maël a eu le privilège de vivre ce moment exceptionnel depuis une vedette à passagers, où il commentait en direct les premières heures de cette aventure.
Rendez-vous dans quatre ans, avec un objectif clair : voir notre Imoca sur la ligne de départ du Vendée Globe !
BILAN - 4ème Solitaire du Figaro Paprec
Nous écrivons notre histoire ensemble
« Continue de travailler, d’apprendre, d’investir, de te professionnaliser. La voile au large, ma passion, est un sport d’humilité. C’est aussi un métier à maturation lente pour réussir. Mon investissement avec mes partenaires va payer au niveau des résultats sportifs. Bientôt ».
C’est ce que je me suis dit à la fin de cette Solitaire 2024 un peu décevante au niveau du classement net. Je visais mieux, mais cette course est impitoyable, cruelle autant que révélatrice.
Dès les rangs jeunes en dériveur, la filière sportive royale, j’ai gagné. Parfois tous les week-ends. En « optimist » puis en « laser ». Sur ce support olympique, en août 2017, j’ai été sacré champion de France U18 à 16 ans. Le même jour, Chloé Lebars avait été sacrée chez les femmes. J’ai fini avec elle en milieu de flotte, mais trop loin du vainqueur. Le même jour, c’était à Brest, Gaston Morvan avait gagné en sénior. Il termine sur le podium, 3ème de cette édition. Le même jour aussi Violette Dorange avait gagné en double sur un autre support, le « 420 ». Elle va faire, déjà, le Vendée Globe 2024. Elle a réussi à monter son projet.
Le mien, c’est également une histoire à écrire en Imoca sur quatre ans. Je souhaite la commencer mi-2025 jusqu’à l’édition de ce Vendée Globe 2028, accompagné de mes partenaires, de mes proches et tous ceux qui s’agrègeront à cette aventure.
J'aurai 28 ans en passant le cap-Horn je l’espère. Cette histoire d’avenir capital, c’est celle de la fidélité, de la passion et du partage du fait de se battre sur l’eau et de se battre à terre pour y parvenir, ensemble.
Comme Violette, comme Chloé, comme Gaston, j’ai choisi de faire mes classes en course au large sur mon Figaro 3, un bateau plus petit que les Imoca. Le mien ne supporterait pas de faire un tour du monde sans escale et mettrait bien plus de 80 jours.
Je suis un autodidacte, né à Paris. J’habite à Pordic et à Lorient. Je ne suis ni issu d’une famille de voileux, ni n’ai intégré une filière qui prend en charge les athlètes de A à Z, ni ne bénéficie de réseaux familiaux pour mon projet. J’ai monté ma société à 20 ans que je gère avec un staff désormais. Je suis entouré. J’entreprends. Mes partenaires fidèles et nouveaux m’ont permis d’avoir un jeu complet de voiles neuves cette année et je vais pouvoir acquérir mon Figaro 3 en fin d’exercice 2024. C’était prévu et j’ai rogné sur mes petits salaires que je m'octroie pour cela.
Je me suis professionnalisé. J’ai appris. Je progresse après avoir connu une foultitude de contrariétés, de fatigue, de moments de joies, parfois d’erreurs que tous les skippers nous faisons. J’ai rempli pas mal de cases. J’ai encore du chemin. Je le savais. Parce que la voile au large, oui, est un sport à maturation lente, dur.
En gagnant dès ma 2ème année de pratique la si belle et si dure Sardhina-cup en double devant tout le gratin de la course au large sur mon Figaro 3, je me suis dit que c’était assez rapide pour moi. Je me trompais. Il faut du temps, des expériences, de l’humilité. Je suis un gagneur pourtant.
Alors je me bats, je me bats pour évoluer et réussir.
En juin, lors de ma dernière régate préparatoire à cette 4ème solitaire du Figaro, au Havre, en terminant 4ème de la grande course au large à la lutte pour la victoire avec Tom Dolan vainqueur de cette Figaro et Gaston Morvan, je me suis dit que j’étais sur de bonnes vagues.
Lors de la première étape de cette Solitaire du figaro, il s’en est fallu d’une petite bouée de passage obligée ratée à 500 mètres de l’arrivée pour que je joue le top 5. J’ai fait demi-tour pour ne pas écoper d’une pénalité de 10 minutes comme Gaston. Je n’ai fini « que » 18ème , repris par la flotte, tant les écarts se sont fait en secondes. Frustrant.
Sur la 2ème étape cela s’est joué en heures. J’en ai perdu cinq ( !) en terminant 19ème , juste derrière Chloé. Pourtant avec mon météorologue, le même que Tom, j’avais « tout prévu ». Un départ correct, mais comme d’autres déçus, j’ai vu à quelques dizaines de mètres sous mes yeux un groupe partir avec une risée, impuissant.
Ensuite, c’est « parti par l’avant » toute la course comme on dit. Encore correctement placé aux Îles Sisargas au large de l’Espagne j’ai pris l’option de virer au large, comme Tom Dolan, comme on l’avait préparé. Pour moi, cela n’a pas fonctionné. Le vent est capricieux, souvent imprévisible au large et cruel. Je l’aime mais je le hais parfois. J’ai rétrogradé au lieu de revenir un peu devant. Certains sont revenus sur moi de derrière. Ensuite, seule la vue de quelques baleines et dauphins m’a rasséréné. J’ai gambergé.
Sur la 3ème étape j'ai eu comme tant d’autres mon lot de soucis mécaniques vraiment à un mauvais moment et termine encore relativement déçu à la 17ème place, juste devant Chloé. J’ai assisté comme toute la flotte à l’échappée de trois cadors de la flotte au sommet de leur art et de leur technique.
Cette étape, jugée dantesque tant les conditions au large des côtes anglaises ont été ventées et la mer creusée, j’aime aussi ces conditions parfois effrayantes dans le bateau (si vous saviez comme on est petit parfois), m'a montré le chemin qui me reste à faire du haut de mes 23 ans pour espérer concurrencer les Loïs Berrehar double vainqueur d'étapes à 31 ans et Tom Dolan « l’Irlandais volant » vainqueur au classement général à 37 ans. A 23 ans, « j’ai le potentiel », on me le dit. Mais j’ai encore un déficit d'expérience et d'entraînement, de rigueur aussi, que je dois combler par du travail acharné. Je vais le faire. Cela suivra. Tom finissait 16ème l'an passé cette course impitoyable qu'est La Solitaire du Figaro Paprec où il faut faire le moins d'erreurs possibles pour bien figurer. J'en fais encore un peu trop. Ces deux champions en sont à 7 participations. Moi, à quatre.
Banque image
Nous avons profité de cet été pour réaliser une banque image (photo portrait, vues du bateau...).
N'hésitez pas à vous rapprocher de nous par mail si vous êtes intéressé pour utiliser quelqu'unes de ses belles images.
Imoca avec Romain Attanasio

Un parrain qui me parraine activement !
En juin 2019, il y a 3 ans, Romain Attanasio est devenu mon parrain en course au large en venant inaugurer mon bateau Figaro 3 long de 9m75 avec lequel je vais participer à ma quatrième Solitaire du Figaro.
Romain va quant à lui participer à son troisième tour du monde en solitaire cet hiver avec son Imoca de 60 pieds (18m28).
Un immense merci à lui d'avoir partagé plusieurs belles journées de navigation sur son bateau en ce début juillet. Ces sorties sont riches en apprentissage, en échange et en partage d'expériences qui ont consolidé les projets futurs, notamment celui de la préparation du Vendée Globe 2024-2028.
Cet hiver et l'année 2025 seront des périodes de transition entre ces deux supports, Figaro 3 et Imoca pour me lancer progressivement pour 4 ans vers ce premier tour du monde en solitaire.
J'espère ainsi fêter mes 28 ans le 29 décembre 2028 en étant pas loin du Cap-Horn, avec vous à mes côtés !
Navigations partenaires
Nouvelle quinzaine d'échanges et de navigations partenaires à Saint Quay Portrieux.
La pause entre deux régates a été l'occasion d'organiser des journées de rencontres autour du Figaro. Cela permet de faire naviguer certains partenaires sur le bateau. Ils découvrent le monde de la course au large et c'est aussi l'occasion de faire connaissance et ainsi partager des émotions sur l'eau et des expériences humaines avec les personnes impliquées dans le projet.
C'était le cas en juin, dans la magnifique Baie de Saint Brieuc qui fait partie de mon identité depuis l'enfance.
C'est un soutien important et un réel plaisir que de se retrouver ensuite sur les pontons, les villages de régates ou bien lors d'autres navigations partenaires. Le lien est créé !
Le Havre Allmer Cup
Clap de fin pour Le Havre Allmer Cup !
Après une belle 4ème place sur le grand parcours au large, les deux petits parcours côtiers "les inshores" les jours suivants n'ont pas permis d'accéder au podium envisagé.
C'est finalement une 7ème position au classement général.
Le parcours offshore, au large, reste néanmoins une belle répétition avant la Solitaire du Figaro, dernière épreuve du championnat de France élite de course au large fin août. Maël est actuellement 10ème au général après 4 épreuves.
La Solitaire est la régate avec le plus gros coefficient pour ce championnat.